Gouvernement Valls 2

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Vérité

Ce qui devait arriver a fini par arriver !

Le Parti socialiste se retrouve face à lui-même, obligé de trancher au plus mauvais moment quant à son idéologie.

D’un point de vue sémantique, il est impossible d’adopter un programme vraiment de gauche pour être élu, puis, une fois au pouvoir, opéré une politique libérale plutôt réformiste.

La question posée n’est pas celle de l’orientation de la politique gouvernementale mais celle de l’avenir du Parti socialiste lui-même.

Je ne suis plus adhérent de ce Parti depuis plus d’un an et demi, et je mesure pleinement la grave crise idéologique qu’il traverse.

Aujourd’hui, il est désormais certain que l’avenir d’une gauche de gouvernement est posé. Car la France a besoin de cohérence !

Quelques jours avant l’Université d’Eté du Parti socialiste, après la Fête de la rose dimanche à Frangy-en-Bresse, c’est la guerre des roses qui commence.

Arnaud Montebourg, en prononçant son discours dimanche à Frangy-en-Bresse, a provoqué la chute du gouvernement.

Il faut regarder la situation en face. C’est l’entame d’une crise décisive qui doit faire rappeler quelques réalités :

Notamment que nous ne pouvons pas dépenser l’argent que l’Etat n’a pas. Qui plus est dans un pays qui enregistre un déficit extérieur record.

Ensuite que la rigueur budgétaire est imposée à tous. Pas au seul état français. Même si tous : nous réclamons une autre politique européenne.

Il serait enfin judicieux de passer à l’action et de lancer enfin les réformes tant attendues.

En près de 20 ans, contrairement à l’Allemagne, le problème c’est que ni Jacques Chirac, ni Nicolas Sarkozy, ni François Hollande n’ont mis en œuvre les réformes nécessaires.

Les crises politiques traversées ne sont que les symptômes de maux économiques qui vont en s’amplifiant.

Politiquement, Manuel Valls a pris la décision qui s’imposait. S’il n’avait pas réagi, il n’avait plus une once de crédibilité.

Mais quelques questions méritent d’être posées :

-          Qui soutient encore François Hollande ?

Moins d’un citoyen sur cinq, dans les sondages, lui accorde encore leur confiance.

-          La France est-elle encore gouvernable ?

On imagine mal le président gouverner pendant près de trois ans à coups de 49.3.

En cas d’accélération de la crise gouvernementale, la seule possibilité offerte au Président de la République, François Hollande, sera celle de la dissolution de l’Assemblée nationale !

Quant aux réformes, quatre seraient pour moi à mettre en œuvre très vite.

D’une part, dynamiser la construction de logements et soutenir l’offre en libéralisant la construction.

Ensuite, revoir la politique de la formation professionnelle pour qu’enfin les chômeurs y aient pleinement accès.

3 : augmenter la TVA pour financer les déficits publics.

Et enfin, lancer un plan massif d’investissements au niveau européen.

A très bientôt,

Fabrice

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2 Commentaires

  1. Jacques M

    28 août, 2014 à 13:48 :28

    Bonjour,
    Un ami vient de me transférer votre réflexion par mail.
    Je trouve celle-ci d’un bon niveau économique.
    Ce qui ne m’étonne pas au vu de votre cv intéressant.
    Enfin, j’apprends toujours en regardant sur le net que vous avez perdu la dernière élection municipale.
    Ce qui est plutôt en votre faveur tellement le Front national était élevé.
    Bien à vous,

    Répondre

  2. Gaucho Marx

    28 août, 2014 à 9:05 :27

    Je serais plutot à la gauche de la gauche.
    Donc plus à gauche que vous…
    Mais je reconnais que votre analyse politique est exacte.
    Comme quoi….

    Répondre

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