La primaire à gauche va connaître à partir de cette semaine un rendez-vous clé, avec le premier des trois débats télévisés d’avant premier tour.
Sept candidats se sont déclarés.
Le 1 erdébat aura lieu lejeudi 12 janvieret il portera sur différents thèmes, comme la laïcité ou l’Europe, mais les questions économiques et sociales y occuperont une place centrale.
Etnotamment l’emploi.
Personne à gauche n’a oublié2012 et la promesse de François Hollande de faire baisser le chômage.
Qui est aujourd’hui,la première préoccupation des Français,et l’une des principales causes du renoncement de François Hollande.
Les concurrentsà la primaire de la gaucheen ont fait un leitmotiv de campagne et fontassaut de propositions mais chacun à sa manière.
Manuel Valls s’affiche comme lecandidat «du travail et du pouvoir d’achat»et il propose une augmentation dela prime d’activité jusqu’à1 500 euros par mois.
Comment?Pourquoi?
Arnaud Montebourg lui se présente comme «le candidat du -travail et de la feuille de paie». Et plaide notamment pour une baisse de la CSG sur les bas salaires.
A savoir si cela porterait ses fruits?
Benoît Hamonlui opte pour le revenu universel d’existencepour tous les Français de plus de 18 ans, et dont le montantpourrait approcher les 750 euros mensuels.
J’ai déjàévoqué tous les anomalies que présentaient pour moi ce systèmesurtout en cette raréfaction du travaildans les années à venir.
Car la question est simple:où trouver le financement pour permettre cela?
Mais véritablement, le seul à faire le bilande François Hollande, qui est positifpour moi c’est Vincent Peillon.
Car comment convaincredes électeurs de voterPS au premier tour en oubliantque l’on a fait le bon choixéconomique et sociétale pour les années à venir?
Mais le principal gagnant de cette primaire socialiste pourrait bonnement être Emmanuel Macron qui continue de surfer la vague et qui accumule les accords.
Jesuis cyclisteetje dirais quepour Macronl’échappée a pris corps. Et quel’écartau 1 ertourpourraitêtreimportant. Les clivages bougent!
Et plus l’échéance approchera, plus les électeurs vont commencer à se poser des questions sur le candidat qui pourrait battre le duo Fillon/ Le Pen.
Et je vous avoue que cela me pose des questions!
Car n’ayons pas peur des mots, l’envolée d’Emmanuel Macron donne des sueurs froides.
Il se passe quelque chose autour de lui, c’est incontestable.
Mais est-ce durable ?
Etun questionnement se pose.
SiEmmanuelMacron fait deux fois le score du candidat de la gauche dans les sondages. Et qu’ilappelle à se rallier derrière lui, que feront les dirigeants socialistes?
Que feront les électeurs ?
C’est la bonne question!
La bonne question c’est aussi de savoir si la gauche politique existe encore ?
Macron vient de la société civile.
Etpour ceux qui attendaient beaucoup de la gauche, il est permis des’interroger sur les bienfaits réels de la parité quand une femme à l’opposé des valeurs de gauche prétend, avec quelque potentialité, arriver à la présidence de la République en 2017.
Les reniements et les échecs pérennes de la gauche au pouvoir:le droit de vote pour les personnes ayant immigré et la lutte contre le chômage de masse et la précarité –comme le constat de l’accroissement des inégalités sociales, scolaires et territoriales depuis un tiers de siècle permettent de nous interroger sur la capacité de la gauche actuelle à gouverner le pays.
Il est donc grand temps de restaurer la confiancesur la pensée socialiste.
Pour restaurer la confiance àlong terme, il faut remettre à réfléchir sur le Socialisme du 21éme siécle.
Nos écoles doiventdevenir les principaux opérateurs de la formation tout au long de la vie.
Cette primaire doit entraîner une dynamiqueintellectuelle.
La question étant de savoir si nous sommes toujours en phase avec notre temps.
Eléments de réponse les 22 et 29 janvier prochain.
Amicalement,
Fabrice Frichet
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