E. Macron réélu largement, mais par une victoire en trompe l’œil pour faire barrage à l’extrême droite, la situation de notre pays est préoccupante.
Et nous retiendrons de cette élection : la tripartition du visage politique français avec un centre droit, une extrême droite, une gauche de LFI.
Je retiendrai aussi de ce premier tour la difficulté du PS à renouveler notre logiciel idéologique et l’obligation de celui-ci à renouer avec notre base politique : le vote des plus défavorisés, les jeunes travailleurs pauvres, et le pouvoir d’achat. Et écrire que ce n’est pas en faisant une soupe avec l’ancienne méthode, Hollande – Le Foll- Faure, que cela prendra : l’heure est à l’émergence d’une nouvelle génération de socialistes !
Le Parti socialiste n’a pas montré que l’on pouvait changer la vie des gens.
Malgré une campagne courageuse et pugnace, notre candidate Anne Hidalgo n’a pas réussi à faire prendre sa campagne.
Sans doute que nous payons là les erreurs du PS depuis des années, ainsi que celle d’un quinquennat Hollande loin d’être soldé.
Nul défaitisme dans mon esprit car il est venu le temps pour notre Parti pense à l’après afin de fixer les perspectives pour la suite.
Et cet échec doit nous permettre, nous oblige, de construire les bases futures de la gauche, d’une gauche rassemblée !
Le monde politique a changé
Je poserai le simple constat qu’à force de vouloir décomposer le « vieux monde politique français », Macron a surtout assis encore plus la présence de l’extrême-droite dans le paysage politique de notre pays.
C’était son choix en 2017, on peut dire que sur ce coup là, il a parfaitement réussi…
Jamais l’extrême n’a été aussi haut.
Le risque des fachos dans notre pays est réel. Il n’a suffi d’un rien cette fois. Il n’y a rien de plus frustrant que d’être coincé entre une extrême droite qui ne dit plus son nom et un président de la République qui aura cinq années pour faire passer toutes les mesures que la droite n’a jamais osé faire.
Depuis des années, la présence des Le Pen au second tour n’est plus une surprise. Gauche comme droite, cette présence a toujours constitué la possibilité d’être élu. Jusqu’au bout, on a fait comme si c’était impossible en portant haut et fort le front républicain.
Avec ce score inquiétant du RN, la classe politique doit faire son autocritique en pensant et portant autre chose.
Il serait de bon ton de lire et reprendre l’histoire. Dans les années 30, face au danger fasciste, la gauche s’était unie pour porter le Front Populaire.
Ce score du 2ème tour comparé à 2017 et la géographie posent des questions qu’ils seraient bons aujourd’hui de se poser.
Ce Front Populaire, quelle femme et quel homme de gauche peut dire qu’il n’en veut pas sur chacune des 577 circonscriptions législatives de ce pays lors des élections législatives, qui auront lieu les dimanches 12 et 19 juin.
Place à un contrepouvoir fort de gauche face au recul prévu du Président nouvellement élu !
Amicalement,
Fabrice Frichet
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