Chér(e) ami(e),
Nous sommes tous engagés dans cette démarche contre la réforme des retraites engagée par ce gouvernement de droite.
Dans cette réforme des retraites, la principale mesure est le décalage de l’âge minimal de la retraite à 64 ans et l’allongement de la durée de travail qui vont entrainer un décalage de la retraite à la fois plus important et plus fréquent pour les femmes que pour les hommes.
Les économistes nous disent jusqu’à deux ans pour environ un quart des femmes de la génération 1972. Sans toutefois que les écarts de pensions ne se resserrent.
Selon une publication de référence de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques DREES, en 2020 :
- 40% des hommes étaient en retraite à 61 ans et seulement 20% des femmes ;
- Mais à 62 ans, les femmes sont plus nombreuses (35%) à liquider leur retraite que les hommes (25%).
Ce qui veut dire qu’à tous les âges, il y a un peu moins de femmes retraitées que d’hommes.
J’ai trouvé le calcul rapide suivant qui donne un ordre de grandeur de cet effet.
Pour la génération 1972 :
- Retraite moyenne des femmes à liquidation 1425€
- Retraite moyenne des hommes à liquidation 1750€
Ratio pension Femme Homme génération 1972 : 81%
Décalage moyen des femmes :
- 9 mois (=0,75 années)
- 5 mois (=0,42 années)
Economies générées par la réforme sur la génération 1972
- Femmes : 12825 euros (0,75 année* 1425)
- Hommes : 8 750 euros (0,42 année * 1750)
Part des économies supportées par les femmes dans la réforme (ordre de grandeur, il y a à peu près autant de femmes que d’hommes à ces âges)
12825/ (8750+12825) ~ 60%
Ainsi au moment où la génération 1972 atteindra l’âge de la retraite, 60% de l’effort financier lié au décalage de l’âge reposera sur le décalage souvent très important de la liquidation de la retraite des femmes.
Pour résumer, cette réforme injuste des retraites réussit la prouesse d’alourdir encore plus fortement le départ des femmes par rapport à celui des hommes.
Le tout en n’atténuant quasiment pas les écarts de pensions.
Bien à vous,
Fabrice
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