Accueil Politique nationale Tribune à Claude BOUCHAFA, section François Mitterrand à Paris 15ème – Pour une ambitieuse Politique de la ville

Tribune à Claude BOUCHAFA, section François Mitterrand à Paris 15ème – Pour une ambitieuse Politique de la ville

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Bright Idea

Vous trouverez aujourd’hui sur ce blog une contribution intitulée :

 » Pour une politique de la ville ambitieuse »

Claude Bouchafa, militant à la section François Mitterrand à Paris 15ème, première adhésion au PS : février 1981, est une personne que j’ai apprise à connaitre au cours des formations que j’ai effectuées comme formateur à Solférino.

Bien qu’actuellement neutre de toute carte politique, cette contribution de la part d’un militant vivant en cité HLM, m’a plu tout de suite en la lisant.

Je vous en souhaite une bonne lecture.

Fabrice,

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Pour une ambitieuse Politique de la ville

Elle réussira avec la participation des citoyens et devra être réglée globalement en prenant en compte l’ensemble des problèmes.

Oui à une vision gestionnaire, urbaine mais avoir aussi une vision  sociale et humaine.

 Le droit aux  citoyens d’origine sociale populaire à l’emploi durable, à la dignité, à l’égalité réelle des chances, à la justice sociale, au respect, à la sécurité et à la promotion sociale.

 Quelques réflexions

 La première cause du mal de vivre des citoyens des quartiers populaires, jeunes ou adultes de toutes origines, est le manque crucial d’emplois

Les problèmes sont économiques, sociaux mais aussi la perte d’autorité des institutions, l’échec scolaire, la laïcité qui recule, la solidarité remplacée petit à petit par l’individualisme , le manque de citoyenneté et l’inutilité sociale ressentie par un certain nombre de citoyens habitant des villes où le chômage est important. .

 Il faut avoir la volonté politique et avoir le courage politique de s’attaquer aux causes du mal de vivre des quartiers populaires en y mettant les moyens financiers, humains et matériels, en étant fidèle à notre idéal de justice sociale, de promotion sociale des couches défavorisées, d’égalité des chances.

 Ne devrions-nous pas revoir notre vision de la politique de la ville ou de la solidarité urbaine en commençant par analyser les aspects positifs mais aussi négatifs de la politique de la ville depuis le premier mandat de François Mitterrand?

 Le ministère de la Jeunesse et des Sports doit être scindé en deux : un ministère de la Jeunesse s’occupant des jeunes de toutes origines : leur avenir, leurs problèmes et un ministère spécifique au Sport qui mettra enfin en place une véritable politique sportive dans notre pays. Ce ministère de la Jeunesse pourrait être rattaché au Premier ministre pour tenir compte de la transversalité des problématiques de la jeunesse (transport, santé, logement, formation, loisirs, emploi, soutien, scolarité,….) dans le cadre d’une délégation inter – ministérielles, où chaque ministère compétent intégrerait les spécificités jeunesses dans son champ d’intervention.

 L’ Education Nationale doit pouvoir accomplir ses 2 missions avec de véritables moyens humains, financiers, matériels  : l’Instruction et l’Education.

Il faut, certes, plus d’enseignants, de surveillants, d’infirmières, de psychologues dans les écoles et les collèges, mais nous devons trouver des réponses concrètes au soutien scolaire et à l’aide aux devoirs et aux leçons des jeunes de milieu défavorisé et même modeste. Et ce, par exemple, en partenariat avec des associations d’éducation populaire qui oeuvrent depuis plusieurs années sur le terrain, palliant aux carences d’accompagnement hors temps scolaire des institutions (AFEV, Léo Lagrange, ….). On doit renforcer financièrement et matériellement ces associations.

 Les universitaires, les intellectuels, les enseignants, les élus, les énarques, les sociologues, les journalistes, les dirigeants des organismes  HLM proposent des solutions au mal de vivre des quartiers populaires. Mais ils doivent  écouter aussi celles proposées par ces citoyens de milieu défavorisé ou modeste qui vivent la réalité dans leur cité HLM et de ceux qui y ont vécu une période de leur vie ainsi que les acteurs de proximité (employés des organismes HLM, les travailleurs sociaux, les organismes de formation, ….) et ne pas parler, décider sans cesse en leur nom.

 Un audit sera réalisé dans chaque quartier sensible afin d’analyser les réussites et les causes des échecs avec la participation des acteurs de terrain (travailleurs sociaux, dirigeants et employés des bailleurs sociaux, …), des institutions (police, justice, Education nationale, secteur santé, …), le secteur associatif (associations de commerçants, sportives, culturelles, amicales de locataires, …), les élus, les habitants et les chefs d’entreprises présentes dans le quartier sous l’autorité du sous préfet à la politique de la ville.

A partir de ce bilan, des moyens adaptés  humains, financiers et matériels avec évaluation des actions  seront déployés pour répondre efficacement aux besoins et aux problèmes détectés ou mal réglés.

 5 priorités

 1 – L’emploi durable pour tous et non le chômage et l’emploi précaire comme horizon d’avenir. Mais aussi un pouvoir d’achat permettant de vivre et non survivre.

Cette question primordiale :

« Quel avenir professionnel durable pour ces citoyens de toutes origines jeunes ou adultes, femmes ou hommes, de faible niveau scolaire avec sans ou peu de qualification suite aux fermetures d’entreprises et d’usines, aux licenciements boursiers,  aux délocalisations   (secteur tertiaire : centre d’appels ou centres de saisies comme secteur de fabrication celle des usines) , à la concurrence déloyale des pays émergents, au toujours plus de profits des gros actionnaires représentant le capitalisme financier, à l’informatisation/robotisation/automatisation des emplois qu’ils auraient pu occuper, aux importations non régulées, à la concurrence économique libérale ? Sont-ils condamnés à être toute leur vie des RSA, des employés précaires ou à temps partiel,  des employés CESU,des chiffonniers, des travailleurs  pauvres, des allocataires de minima sociaux, des chômeurs et finir pour certains  leur vie à la rue  comme SDF ? » Cette question se pose aujourd’hui pour les jeunes diplômés des classes populaires qui eux n’ont pas de relation et vivent la même situation que les non diplômés » . Un véritable scandale pour ces citoyens habitant en général dans les quartiers populaires..

2 – La scolarité

Il n’ y aura pas de réussite scolaire sans soutien avec des moyens, sans discipline dans les établissements, sans l’autorité des enseignants, sans soutien des familles en difficulté sans traitement des élèves perturbateurs qui empêchent par leur comportement les élèves moyens de s’élever intellectuellement.;

 3 – La jeunesse – L’encadrement associatif

Favoriser l’encadrement associatif qui permette à de nombreux jeunes de s’épanouir, d’éviter la délinquance et la dépendance à la drogue/alcoolisme, récupérer les jeunes livrés à eux-mêmes, de respecter les règles et les règlements,  de ne pas être dans la solitude et l’oisiveté, empêcher les conflits entre générations dans les cités : d’un côté les jeunes qui veulent s’amuser et  de l’autre les adultes voulant se reposer, avoir un comportement citoyen. Plus de moyens pour les associations et bien sûr un contrôle par l’Etat et les collectivités.

 4 – Le combat contre le trafic de drogue.

Quel malheur pour ces familles qui ont soit des enfants dealers ou qui se droguent. Mettre tous les moyens pour combattre ce fléau sinon  il n’y aura pas de réussite de la politique de la ville.

 5 – L’environnement de vie des habitants

Ces habitants dont une majorité ne seront jamais propriétaires ont le droit aussi au bonheur de vivre dans la dignité et le respect . Les diverses institutions doivent y contribuer en intervenant sur les thèmes suivants : l’entretien des immeubles, le bruit, les incivilités, les transports, le logement, la pauvreté, les loisirs, la délinquance, la connaissance de leurs droits en tant que travailleurs/consommateurs…, la lutte contre tous les racismes, le refus de l’intolérance envers les homosexuels et handicapés, le combat contre  toutes les discriminations  qui sont sociales et non ethniques n’en déplaise à certains , la tranquillité, analyser et intervenir sur tous les comportements qui peuvent créer du racisme.

Il y va de la justice sociale pour tour tous.

 Diverses pistes sur quelques thèmes

1 – L’échec scolaire

Les enfants en situation d’échec scolaire, décrochent , se désintéressent de leur scolarité et se retrouvent à faire de mauvaises fréquentations sans espoir de retour pour certains et de tomber dans la délinquance (drogue, économie souterraine, violences, incivilités…). Le soutien scolaire par les associations de bénévoles n’est pas la réponse adaptée à l’ampleur de l’échec scolaire aujourd’hui. Nous sommes dans le bricolage et dans l’improvisation. Il faut trouver les moyens pour que les jeunes déconnectés du système scolaire aient une nouvelle chance de réussir leur scolarité.

Malgré les moyens mis en place par l’Education Nationale et les associations de quartiers, nous avons toujours plus de 150 000 jeunes qui sortent , depuis 1995, du système scolaire en échec.

Propositions :

- Un  Partenariat entre les collectivités et  les organismes privés de soutien scolaire  ou les associations compétentes en la matière   avec une obligation de résultats

-  Des étudiants rémunérés par les conseils régionaux ou autres collectivités participant à l’aide scolaire des jeunes en difficulté.

- Les établissements scolaires ouverts le week-end ou le soir pour permettre aux jeunes de pouvoir étudier ou apprendre, ce qu’ils ne peuvent pas faire à cause de leur lieu d’habitation  (appartement trop petit, le bruit)  avec un encadrement adapté : étudiants ou enseignants pour soutenir  les jeunes livrés à eux même face à leurs devoirs que les parents ayant un faible niveau scolaire ou usés par leur journée de travail et par le transport et les soucis  ne peuvent  aider.

- Un tuteur scolaire pour aider les parents dans le suivi scolaire et à l’orientation de leurs enfants.

-  Développer les ateliers de lecture dans chaque cité HLM pour donner goût à la lecture aux jeunes qui seraient animés le week-end et pendant les vacances scolaires.

 2 – La lutte contre le Chômage

Toutes les possibilités doivent être proposées aux citoyens pour avoir le plus de chances de pouvoir trouver du travail .

Dans chaque quartier populaire:

- Une Mission locale avec de véritables moyens et un personnel formé et plus nombreux.

- Une Université du savoir permettant aux citoyens de suivre des formations de remise à niveau, apprentissage du français, lutte contre l’illettrisme, cours d’anglais, expression orale, culture générale, conférences sur le droit du travail ou la défense des consommateurs, expression orale, …. Ces lieux pourraient être utilisés aussi pour permettre aux jeunes d’étudier dans un endroit calme soutenu par un personnel enseignant. Voir leurs parents vouloir étudier, se cultiver pourraient motiver les jeunes à en faire autant.

- Développer les écoles de la 2ème chance afin de redonner une chance aux jeunes qui ont quitté le système scolaire pour diverses raisons.

 3 – Les familles déstructurées

- Création d’une cellule sociale dans chaque quartier pouvant intervenir auprès des  familles en  difficulté. Celle-ci serait composée d’éducateurs, médiateurs, psychologues, assistantes sociales, animateurs  et  travaillerait  en relation avec les bailleurs sociaux, les établissements scolaires, les  mairies, les administrations, le monde médical et associations

Elle interviendrait en amont afin de  ne laisser  personne à la dérive , car trop de parents déstructurés, marqués par la dureté de la vie sont livrés à eux même . Il faut arriver à stopper  cette spirale infernale de l’échec pour  qu’elle ne se transmette plus de génération en génération.

4 – La jeunesse

Pour répondre à l’ennui, la solitude, l’oisiveté, le mal de vire des jeunes, l’inquiétude des jeunes et le risque pour certains de devenir délinquants ou dealers, nous devons avoir une politique active.

Diverses pistes : 

- Création d’un Ministère spécifique à la Jeunesse qui devra avoir parmi ses missions , celle de répondre aux problèmes, aux attentes des jeunes des quartiers défavorisés.

- Présence de 2 représentants de mouvements de la jeunesse dans les conseils d’administration des organismes HLM (les plus représentatives par département)  . Lors d’une réhabilitation ou de construction ou divers problèmes rencontrés par la jeunesse , les jeunes donneraient leur avis et émettre leurs propositions en tant que tels.

- Aide financière (collectivités ou Ministère de la culture ou de la jeunesse)  et logistique aux associations qui permettent aux jeunes (enfants, adolescents ou jeunes adultes) de visiter les musées, assister à des pièces de théâtre, ….. ; Leurs parents n’ont pas la culture et/ou les finances  pour sortir leurs enfants dans ces lieux . Le droit à la culture doit être appliqué à  tous.

- Un  partenariat des collectivités et organismes HLM avec les fédérations sportives et culturelles comme Léo Lagrange, FOL, scoutisme, FSGT, les fédérations sportives (FFF, FFR, FFJ …)  permettront de proposer  des activités culturelles, sportives, ludiques, informatiques, scientifiques, citoyennes, manuelles du 1er janvier au 31 décembre. Ces fédérations soutiendront aussi par la formation les animateurs et par la collaboration les associations de quartiers. 

- Développer les jumelages qui seront subventionnés par l’Union européenne entre les quartiers de France et ceux d’Europe et d’Afrique. Développer des projets communs entre les quartiers au niveau européen.

- Multiplier les chantiers de restauration et d’aménagement de l’environnement.

- Développer les relations cités HLM et villages ruraux.

- Recruter des animateurs, éducateurs , des médiateurs issus des quartiers populaires avec une formation adaptée et divers avantages sous le statut de la fonction publique ou un autre statut. Ils connaissent les coutumes, le langage, les habitudes, le fonctionnement de ces quartiers. Leur statut permettra à ceux qui usés par leur mission après plusieurs années de changer de métier sans risque. Des perspectives de carrière devront leur être proposées.

Grâce à ce statut, les meilleurs pourront remplir leurs missions sans inquiétude pour leur avenir et n’auront pas envie de partir.

- Une compagnie théâtrale dans chaque quartier donnerait l’occasion aux jeunes de pouvoir s’exprimer en français  correctement et de ne pas voir le langage des cités supplantait le français. Ce langage de cité défavorise les jeunes pendant leur scolarité ou pour trouver un emploi. Les compagnies théâtrales participeraient à cette action.

- Développer les lieux d’accueil pour les jeunes le soir et le week-end avec un encadrement formé.

- Partenariat entre les associations de quartiers populaires et la Fédération Unie des Auberges de Jeunesse pour que les jeunes de ces cités HLM soient aussi porteurs de cette  idée généreuse et novatrice : « permettre aux jeunes de découvrir le monde en apprenant à se connaître » sous laquelle sont nées les auberges de jeunesse.

5 – La lutte contre la drogue et l’alcoolisme

- Mise en place de partenariat entre les collectivités, les bailleurs sociaux, les institutions et des spécialistes de la prévention comme Trait d’Union, la fondation toxicomanie et prévention jeunesse, l’observatoire français des drogues pour organiser  des actions de sensibilisation, d’information  et de formation auprès des adultes, parents,  les jeunes sur les méfaits de la drogue et qui contacter pour se soigner, s’en sortir, se faire aider. Ce sont dans les cités HLM en général que les trafics se déroulent et les jeunes se droguent .

6 – La Santé et le Social

-Dans chaque quartier un centre médico-psycho-pédagogique sera créé pour aider les jeunes en souffrance qui sont dépressifs, mal dans leur peau et ont pour certains  des problèmes avec leurs parents. Il faut intervenir en amont afin que ces jeunes ne commettent l’irréparable et ne deviennent des proies faciles pour les dealers.

- Développer dans les départements les foyers d’accueil pour jeunes avec une structure adaptée d’un personnel compétent pour accueillir les jeunes en difficulté pour diverses raisons. De plus en plus de jeunes (adolescents ou jeunes adultes) se retrouvent dans la rue et dorment dans les caves ou les cages d’escaliers ou autres endroits.

On ne peut pas abandonner et considérer comme irrécupérable cette jeunesse désoeuvrée.

- Un dispensaire dans chaque quartier avec une structure performante par un personnel formé. Les premiers soins certes mais aussi mise en place d’ une politique de prévention (tabac, alcool, drogue, obésité, contraception, ….) .

7 – La responsabilité des institutions (bailleurs sociaux, collectivités, l’Etat, autres administrations et organismes divers)

Ces institutions ont favorisé les aspects urbains (construction, réhabilitation), d’assistanat (RMI, diverses allocations) et de gestionnaire (les finances, loger des citoyens) et ont ignoré ou peu développé les aspects humains (jeunesse, troubles du voisinage, peu de respect vis-à-vis des habitants)) , sociaux (accompagnement des familles en difficulté) et de démocratie (peu de participation  des habitants à la vie de leur cité, droit de vote des immigrés aux municipales). Elles n’ont pas maîtrisé le peuplement des quartiers et ont échoué dans la mixité sociale.

- Différentes actions de formations seraient dispensées au personnel de proximité de ces diverses institutions et financées par l’Etat pour mieux comprendre et répondre aux attentes des diverses populations qui vivent dans ces quartiers :

  • Savoir accueillir et intégrer les ménages en difficulté
  • Connaissance des cultures étrangères (analyse des modes de vie des familles étrangères ou d’origine étrangère, la communication interculturelle, Identification des différentes cultures)
  • Savoir travailler avec les jeunes (connaître les jeunes, la place des jeunes dans les cités, leurs  moyens de communication et d’expression)

- Dans chaque quartier la création d’un comité de quartier sous l’autorité (à définir) avec un quart de postes aux élus, le préfet de la politique de la ville ou son représentant  et bailleurs sociaux – le deuxième quart  associations de locataires – le troisième quart aux associations dont une à 2 de jeunes et une d’anciens  et le quatrième aux travailleurs sociaux qui se réuniront à des périodes fréquentes sur tous les aspects de la vie d’un quartier afin de prendre ensemble les décisions  utiles et de mettre en place des actions de prévention et de solidarité.

8 – Comportement et mentalité

On ne peut pas attendre le service civique pour que les jeunes aient un esprit citoyen. Souvent, certains sont déjà en perdition vers l’âge de 8-10 ans.

Nous devons déjà trouver des pistes pour que les jeunes enfants et adolescents ne deviennent  pas des délinquants et comprennent que tout acte de malveillance, de violence, de vols  ou d’incivilités encourre une sanction et que la vie en société appelle à des devoirs et des droits , à la dignité au respect, à la solidarité.

Il faut arriver à changer cette mentalité qui prône la médiocrité scolaire, désigne des victimes, refuse de respecter les règles, favorise la violence dans les établissements scolaires, dans les transports  ou dans les cités et fait que certains jeunes n’arrivent pas à être conscients de leurs actes délictueux.

Quelques pistes dont des solutions proposées figurent dans divers thèmes :

- Soutien psychologique aux jeunes en difficulté

- Mise en place de politique de prévention contre la drogue

- Ne pas laisser les jeunes en échec scolaire et dans l’oisiveté, l’ennui, en recherche d’emploi

- Aide aux parents en difficulté avec leurs enfants

- Plus d’éducateurs, médiateurs et animateurs.

- Des activités citoyennes, organisées par les associations, fédérations ou unions d’associations agréées d’éducation populaire et de jeunesse, pourraient recevoir une aide financière du ministère chargé de la jeunesse pour animer des activités dans les quartiers  sur les valeurs de la République et de laïcité (Journée Républicaine, actions de solidarité, manifestation de liberté/laïcité/démocratie, jumelage avec des quartiers de villes européennes,…)

 - Développer les médiateurs de quartiers qui iront discuter avec les jeunes, les orienter selon leurs besoins et difficultés, les prévenir des risques de sanction en cas d’actes délictueux , les soutenir en cas de difficulté et travailleront en collaboration avec les services sociaux, les missions locales, les diverses institutions

 9La Dissuasion face à la délinquance

- Bien entendu le retour de la police de proximité

- Présence de gardiens assermentés présents 24h sur 24 en ayant parmi leurs outils la vidéosurveillance

- Affichage de peines encourues en cas d’infraction aux divers règlements

- Journées contre la violence et la drogue

- Participation des associations de locataires et associations de jeunes dans la politique de prévention

- Développer la présence de policiers en civil.

- Un commissariat dans chaque quartier ouvert jour et nuit.

 10 – Nomination d’un sous-préfet à la politique de la ville à la tranquillité des quartiers  par quartier  considéré  très sensible

Ce sous-préfet aura pour buts : coordonner toutes les actions de prévention entreprises dans le quartier par les associations, les bailleurs sociaux, les collectivités, et diverses institutions (police, éducation nationale, justice, ….) , de créer une veille de la tranquillité et du bien vivre, d’évaluer et corriger les actions entreprises, veiller à la participation des habitants aux divers projets de leur quartier, surveiller à ce que les actions soient réaliser dans l’intérêt général du quartier et d’obtenir les fonds nécessaires , obliger les bailleurs sociaux de s’organiser pour que les habitants vivent dans des conditions convenables et dans un environnement propice à l’épanouissement de la population aussi bien jeune qu’adulte : obligation de résultats sur la propreté, l’hygiène, les troubles de voisinage, les problèmes d’ascenseurs, avoir sa cave en toute sécurité, l’entretien des immeubles et des espaces verts.

 11 – Le Sport

Le sport un véritable vecteur de respect, de solidarité, de fraternité de volonté et de courage.

- Construire plus  d’équipements sportifs dans les quartiers populaires

- Développer une véritable politique sportive pour créer des associations sportives dans chaque quartier par la création d’un ministère des sports spécifique aux activités sportives

- Recréer le brevet sportif populaire afin de donner goût et envie de pratiquer le sport aux jeunes

- Ouvrir les terrains de sport toute l’année avec des activités  encadrées

- Engagement civique des toutes les fédérations sportives  à promouvoir leur discipline dans les quartiers populaires et à y  former aussi de futurs cadres

- Obligation aux bailleurs sociaux de prévoir des équipements sportifs lors de la construction d’immeubles

 12 – Le logement

- Face au manque de terrains dans les grandes villes, la création de nouvelles villes humaines est la réponse adaptée aux divers problèmes de logements rencontrés dans les villes importantes. Une autre vision de l’aménagement du territoire.

- Obligation aux organismes d’HLM de prévoir lors de la construction de groupes d’immeubles des équipements sportifs et culturels

- Obligation de maîtriser le peuplement des quartiers pour ne pas créer des cités ethniques. Ce contrôle sera effectué par le préfet de la politique de la ville.

 13 – L’intégration

- Apprendre aux écoliers  dès la maternelle et la primaire que notre pays est un pays laïque et multiracial.

- Impliquer les ambassades des pays ayant des immigrés en France de participer à l’intégration de leurs compatriotes en France

- Obligation à l’Education Nationale de ne pas créer des classes ethniques en primaire et au collège.

 - Le CSA devrait obliger au moins les chaînes publiques à passer des chanteurs et chanteuses issues des pays de l’immigration en France

- Continuer à développer l’apprentissage de textes écrits par des écrivains de pays francophones.

- Enfin le droit de vote pour les immigrés hors CEE aux élections municipales , et tous immigrés aux régionales et cantonales sous condition de vivre en France depuis 5 ans.

- Mise en place d’une politique ambitieuse de lutte contre l’illettrisme et de l’apprentissage du français

- Développer l’apprentissage de l’histoire, la géographie de France et de la Marseillaise à l’école.

 Diverses Questions

 Les réponses à ces questions sont primordiales pour l’avenir.

 - Quelles réponses concernant les élèves perturbateurs qui empêchent toute l’année scolaire les autres élèves d’étudier ?

- Quelles réponses pour les jeunes n’aimant pas l’école ou n’arrivant pas à s’intégrer au système scolaire ? A ce propos, de plus en plus d’enfants ne voient pas l’intérêt de s’instruire, comment donc arriver à les motiver ?

- Quelles solutions pour la réussite de  la carte scolaire ? On ne peut plus continuer à accepter qu’un enfant habitant un quartier populaire soit condamné à être inscrit dans un collège  défavorisé avec peu de chances de réussir.

- Quelles sanctions adaptées aux jeunes pour empêcher la récidive ?

- Comment renforcer la visibilité de la sanction pour les habitants ?

- A-t-on mesuré l’importance de la religion musulmane dans un certain nombre de quartiers populaires ? Comment permettre aux musulmans de pratiquer leur religion avec dignité tout en respectant les valeurs de la république et de la laïcité ?

- Comment la République peut-elle reconquérir ces quartiers populaires animés par les délinquants ou les imams (contrôle-t-on leurs associations) ou certaines communautés évangélistes ? Certains maires souvent députés et président d’offices HLM ont abandonné ces cités HLM au triste sort que l’on connaît aujourd’hui. Certains citoyens  pourraient créer  des milices. On pourrait voir demain aussi que des cités communautaires. Ou de voir l’extrême droite devenir puissante et d’arriver au pouvoir avec une partie de la droite .

- Quelle politique de réinsertion dans la société pour les jeunes sanctionnés pour éviter la récidive ?

- Comment l’Education Nationale peut-elle réussir véritablement l’intégration de ces jeunes issus de l’immigration  ou nés de couples mixtes,  à être français, à ne pas se sentir rejetés, être fier d’être français et  européen tout en ne reniant pas leur origine ? Sinon, nous verrons de plus en plus de ces jeunes vouloir se créer un pays imaginaire :celui de l’islam intégriste ou déstabilisés  par cette double cultures de se conforter dans la drogue, l’alcoolisme ou la délinquance pour échapper à la réalité et de vivre comme continuellement étranger en France ?

- Quelles réponses concrètes et efficaces, avons-nous socialistes, pour lutter concrètement  contre la pauvreté  en France? On ne peut pas accepter comme réponse la charité par les restaurants du cœur et les associations caritatives, la CMU, les hébergements en foyer. Nous devons avoir de l’ambition sur ce thème qui n’est certes pas valorisant comme les institutions, l’économie, les affaires étrangères ou les problèmes sociétaux. On ne doit pas faire de différence entre les plus pauvres, les plus fragiles et ceux qui ne seraient que pauvres ou fragiles. Nous devons nous attaquer politiquement aux causes de la pauvreté.

- L’Etat peut-il accepter encore que dans les cités HLM les pompiers soient caillassés, qu’on tire  sur les policiers, que les médecins ne puissent pas  venir soigner en toute tranquillité les personnes malades, que  les gardiens d’immeubles soient victimes d’agressions verbales et/ou physiques, que les employés d’office HLM et leurs prestataires ne travaillent que le matin afin de ne pas être provoqués ou insultés par des voyous, que  les habitants ou les commerçants  aient peur ou soient humiliés dans leur lieu de vie

 CITATION

  «Aux jeunes, il ne faut pas tracer un seul chemin, mais ouvrir toutes les routes» . Léo Lagrange

 Claude BOUCHAFA – Parti Socialiste , Section François Mitterrand Paris 15ème

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